Mega tour du parc Tallasentane

large vallee

C’est d’un pas assuré que j’ai quitté Chefchaouen, léger malgré le surpoids de mon sac presque complet (le reste restant à l’hotel). Je me sentais bien, poussé par un vent fort qui en plus de me pousser, charriait surtout tout plein de petits et gros nuages blancs à toute vitesse.La piste suivait le flan de la colline qui surplomble la ville, montant doucement pour arriver assez vite aux premiers champs en terrasse du premier village - champs vides et secs (manque d’eau pour la saison).Les villages ne sont pas compacts contrairement aux villes, ce sont des maisons éparpillées entre les terrasses. On voit que l’on se rapproche aussi en croisant plus de personnes sur la piste, les enfants qui en premier acourrent pour venir demander 5/10 Dh, bonbons ou stylos (comme dans beaucoup d’endroits au Maroc); et puis les premiers plastiques, tristes annonciateurs des lieux de vie (dans certains villages ils pullulent un peu comme de l’herbe folle). Visuellement on ne peut pas toujours dire que ce sont les villages les plus attrayants, en tout cas pas ici ou alors vue de loin.Dès ce premier village, j’ai vu les premiers gros nuages sombres arriver, et 3h plus tard au dernier village avant mon étape c’était de gros nuages menaçants. Enfin j’ai tout de même rejoint mon étape et trouvé un gite bien avant le début de déluge, c’est au chaud au café à coté en buvant mon thé à la menthe que j’ai entendu le début… et depuis ca n’arrête presque pas. Je ne sais pas si c’est les prières des derniers jours qui demandaient toute de la pluie mais en tout cas, le temps a changé et cela semble parti pour un moment.Je ne suis pas vraiment équipé pour ça, et surtout je ne me sens pas capable d’affronter la pluie pendant plusieurs jours (ou plusieurs jours d’attente dans ce village en bout de vallée), mais l’hiver semble commencer. Ce qui n’est pas bon pour moi est bon pour d’autres - tout le monde se réjouit de ces “bonnes journées” comme le disait le paysan vendeur de bonnets à Chefchaouen avec qui je prenais le thé “quand il ne pleut pas, les gens gardent leur argent”.Tant pis, ça ne sera pas pour moi cette fois, le haut du parc et les singes mago, ca me donnera une occasion de revenir une autre fois… inch’alla.Et puis je ne rentre pas les mains vides, j’ai tout de même ramené quelques petits boutons rouges qui grattent de ma derniere nuit - des puces ? en tout cas, si quelqu’un connait le moyen de s’en debarrasser ? ainsi que pour mon sac de couchage ?Allez demain je vais aller voir si à Fes le soleil est encore là…